ARTISTe PEINTRE

LAYE KA

Ouvrons les yeux !

PRÉSENTATION DE L’ARTISTE

L’artiste peintre sénégalais travaille depuis longtemps sur les lignes et les rayures qui rythment les pagnes traditionnels de certaines ethnies du Sénégal.

Diplômé de l’École nationale des arts de Dakar, Laye Ka s’intéresse depuis quelques années aux codes-barres, dont le dessin est rythmé de la même manière.
Récupérant les codes sur divers matériaux d’emballage, il crée par collage des compositions qui prennent une nouvelle fonction, celle d’une écriture plastique originale.

 

LES OEUVRES CRÉÉES

PENDANT LA RÉSIDENCE “MBEDD MI MBEDDUM BUUR LA”

La ligne rouge

L’environnement aujourd’hui plus que jamais est menacé.

On note en effet une dégradation continue du cadre de vie, résultante de l’égoïsme de l’homme se manifestant dans nos comportements de tous les jours.

La rue ,dans nos villes africaines, est devenue un dépotoir où chacun s’arroge librement la permission de se débarrasser de ses déchets quotidiens.

Tout y passe : sachets plastiques, épaves, emballages de toutes sortes, carcasses de matériels électroménagers, vieux chiffons, papiers journaux, mégots de cigarettes, boîtes de conserve… Bref tout ce dont on a plus besoin est bon pour rue… on ne se fixe aucune limite (ligne rouge) à ne pas franchir.

Parce que malheureusement « MBEDD MI MBEDDUM BUUR LA » et que BUUR justement semble absent.

Les larmes de la nature

L’une des conséquences de l’exode rural est la très forte augmentation de la population dans nos villes ce qui nécessite naturellement une extension de celle-ci et la construction de nouveaux logements.

Mais malheureusement, selon les experts, ces constructions vont à l’encontre des règles d’urbanisme et ne tiennent pas toujours compte des contraintes des sites mettant en avant des intérêts purement mercantiles.

Ainsi, c’est la nature qui s’en trouve agressée, éventrée: ce sont des forêts qui disparaissent, un littoral qu’on grignote de tout bord et des silhouettes de béton et de fer qui poussent avec arrogance et insouciance à la place même où on déracine et abat des arbres.

Le paradigme d’intérêt public est foulé au pied au bénéfice d’un égoïsme sans aucune limite.